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Cadre pour la parité femmes-hommes et l’inclusion sociale



             Par  exemple,  une  femme  qui  produit  du  miel  grâce  à  ses
             ruches gagnera de l’argent en vendant sa production sur les
             marchés  locaux.  «  Elle  pourra  alors  payer  les  moyens  de
             transport qu’elle devra emprunter pour aller à son rendez-
             vous au centre de santé et obtenir les médicaments qui lui
             sauveront la vie », explique Asia Namusoke.

             « Nous partons du principe que les objectifs de développement
             durable sont liés : les mesures prises dans un domaine entraînent
             des  répercussions  sur  les  autres  et  le  développement  doit
             assurer  un  équilibre  entre  la  viabilité  sociale,  économique  et
             environnementale. »
             Asia Namusoke explique que, « si la nourriture dans le village
             est issue d’une agriculture durable, les résultats obtenus sont
             favorables à la fois au climat et à la sécurité alimentaire ».

             « Cette initiative est conçue de
             manière à concilier les objectifs
             thérapeutiques et les objectifs de
             rentabilité, qui sont les deux
             aspects essentiels de notre projet
             générateur de revenus, » précise
             Asia Namusoke. « Les membres
             de la population locale sont
             recrutés pour assurer la collecte
             des déchets, la gestion du projet,
             le marketing et les ventes, et
             reçoivent de l’aide pour lancer
             des activités économiques en lien
             avec le projet dans leurs foyers et
             leurs communautés. »



             «  Cela  leur  permet  de  rester  actifs,  de  gagner  leur  vie,
             d’acquérir des compétences et de contribuer aux efforts
             déployés pour lutter contre le changement climatique et la
             dégradation de l’environnement ».

             Son village, comme beaucoup d’autres en Afrique, manque
             de moyens pour faire face aux chocs climatiques.

             « Les pluies causent parfois des inondations, qui peuvent
             être suivies d’une période de sécheresse », explique-t-elle.
             « Nous n’avons ni la capacité ni les ressources nécessaires
             pour  irriguer  les  champs  »,  de  sorte  que  les  agriculteurs
             dépendent de précipitations variables et imprévisibles.
             La formation soutenue par CIWA a appris à Asia Namusoke
             que chaque communauté devait avoir un comité de gestion
             de l’eau.

             Asia Namusoke a rencontré les chefs de village, qu’elle a  Asia Namusoke dans sa ferme à Kampala (Ouganda). ©PINA
             convaincus  de  former  un  tel  comité.  Ce  dernier  explique
             aux  habitants  qu’ils  doivent  cesser  de  jeter  leurs  déchets
             dans les systèmes de drainage et enlever les bouteilles sales  « Il y a tant à apprendre », dit-elle.
             et  autres  déchets  des  points  d’eau  afin  d’éviter  toute  « Ensuite seulement, nous pourrons
             contamination. Il a également installé des poubelles un peu
             partout dans le village et encourage les habitants à recycler.  transformer nos communautés.
                                                               La résilience face au changement
             Asia  Namusoke  espère  un  jour  créer  des  centres  de  climatique commence chez soi ».
             formation régionaux sur le changement climatique.




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