Page 18 - Cadre GESI
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Cadre pour la parité femmes-hommes et l’inclusion sociale
Par exemple, une femme qui produit du miel grâce à ses
ruches gagnera de l’argent en vendant sa production sur les
marchés locaux. « Elle pourra alors payer les moyens de
transport qu’elle devra emprunter pour aller à son rendez-
vous au centre de santé et obtenir les médicaments qui lui
sauveront la vie », explique Asia Namusoke.
« Nous partons du principe que les objectifs de développement
durable sont liés : les mesures prises dans un domaine entraînent
des répercussions sur les autres et le développement doit
assurer un équilibre entre la viabilité sociale, économique et
environnementale. »
Asia Namusoke explique que, « si la nourriture dans le village
est issue d’une agriculture durable, les résultats obtenus sont
favorables à la fois au climat et à la sécurité alimentaire ».
« Cette initiative est conçue de
manière à concilier les objectifs
thérapeutiques et les objectifs de
rentabilité, qui sont les deux
aspects essentiels de notre projet
générateur de revenus, » précise
Asia Namusoke. « Les membres
de la population locale sont
recrutés pour assurer la collecte
des déchets, la gestion du projet,
le marketing et les ventes, et
reçoivent de l’aide pour lancer
des activités économiques en lien
avec le projet dans leurs foyers et
leurs communautés. »
« Cela leur permet de rester actifs, de gagner leur vie,
d’acquérir des compétences et de contribuer aux efforts
déployés pour lutter contre le changement climatique et la
dégradation de l’environnement ».
Son village, comme beaucoup d’autres en Afrique, manque
de moyens pour faire face aux chocs climatiques.
« Les pluies causent parfois des inondations, qui peuvent
être suivies d’une période de sécheresse », explique-t-elle.
« Nous n’avons ni la capacité ni les ressources nécessaires
pour irriguer les champs », de sorte que les agriculteurs
dépendent de précipitations variables et imprévisibles.
La formation soutenue par CIWA a appris à Asia Namusoke
que chaque communauté devait avoir un comité de gestion
de l’eau.
Asia Namusoke a rencontré les chefs de village, qu’elle a Asia Namusoke dans sa ferme à Kampala (Ouganda). ©PINA
convaincus de former un tel comité. Ce dernier explique
aux habitants qu’ils doivent cesser de jeter leurs déchets
dans les systèmes de drainage et enlever les bouteilles sales « Il y a tant à apprendre », dit-elle.
et autres déchets des points d’eau afin d’éviter toute « Ensuite seulement, nous pourrons
contamination. Il a également installé des poubelles un peu
partout dans le village et encourage les habitants à recycler. transformer nos communautés.
La résilience face au changement
Asia Namusoke espère un jour créer des centres de climatique commence chez soi ».
formation régionaux sur le changement climatique.
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