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Cadre pour la parité femmes-hommes et l’inclusion sociale
Matlhogonolo Mmese : Une hydrogéologue en herbe au Botswana
Matlhogonolo Mmese, qui réside à Gaborone (Botswana),
avait 16 ans lorsqu’elle a décidé de devenir médecin après
avoir longtemps réfléchi à son avenir professionnel.
Elle s’est toutefois vite rendu compte que ce domaine ne la
passionnait pas. Après avoir murement réfléchi, elle a opté
pour l’hydrogéologie. Elle n’a pas regretté son choix.
Aujourd’hui, âgée de 25 ans, Matlhogonolo Mmese poursuit
une maîtrise en hydrogéologie à l’Université du Botswana.
« L’eau que nous buvons dans notre
pays est généralement un peu
salée », explique-t-elle. « Je veux
faire en sorte que cette eau soit non
seulement potable, mais aussi
qu’elle soit agréable à boire. »
Si la capitale, Gaborone, semble être épargnée par le problème
de la salinité de l’eau, Matlhogonolo Mmese connait toutefois
très bien le phénomène. Elle a en effet grandi dans différentes
villes du Botswana, car sa mère, aujourd’hui retraitée des
services de l’immigration, a exercé ses fonctions partout dans
le pays.
Matlhogonolo Mmese a obtenu son diplôme de premier cycle
en géophysique appliquée à l’Université du Botswana.
Matlhogonolo Mmese, qui poursuit ses études supérieures,
vient d’obtenir une bourse d’études pour jeunes professionnels
de 12 000 dollars environ, accordée par l’institut des eaux
souterraines de la SADC, qui doit lui permettre de continuer ses
recherches sur le terrain pour préparer sa thèse. La bourse
l’aidera à payer ses frais de scolarité et les dépenses
occasionnées sur le terrain, en particulier pour la collecte et le
traitement des données.
« Matlhogonolo Mmese est une jeune géoscientifique
talentueuse et motivée, disposant de ressources financières
limitées, qui souhaite poursuivre une carrière d’hydrogéologue
», ont écrit les professeurs Rubeni Ranganai, de l’Université du
Botswana, et Modreck Gomo, de l’Université de l’État libre,
dans le dossier qu’elle a déposé pour l’obtention de sa bourse.
La thèse de Matlhogonolo Mmese est consacrée aux facteurs
déterminant la présence d’eaux souterraines du côté
botswanais de l’aquifère transfrontalier de Khakea-Bray, qui
est partagé par le Botswana et l’Afrique du Sud. La jeune
femme souhaite concevoir un modèle de l’aquifère
transfrontalier en se servant de données géophysiques et
hydrogéologiques, dans le but de favoriser l’amélioration de la
gestion des ressources en eaux souterraines.
Matlhogonolo Mmese, qui est l’une des deux seules femmes
parmi les sept étudiants inscrits à son programme de maîtrise,
connait les difficultés rencontrées par ces dernières dans un
domaine dominé par les hommes.
« Vous devez prouver que vous êtes à votre place », dit-elle.
« Vous devez faire davantage d’efforts pour prouver que
vous êtes compétent. »
Les femmes ont toutefois un avantage : « Elles sont responsables.
Les hommes ont donc tendance à leur faire confiance. C’est le Mathlogonolo Mmese sur le terrain au Botswana dans le cadre
côté positif. » explique Matlhogonolo Mmese de sa thèse. ©Matlhogonolo Mmese
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