Page 17 - Cadre CIWA pour la biodiversité et la conservation
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Cadre de CIWA pour la biodiversité et sa conservation
Investissements Institutions
Les études de faisabilité et les évaluations des incidences Les études de faisabilité et les évaluations des incidences
environnementales et sociales réalisées dans le cadre de quatre sociales et environnementales menées par la Banque mondiale
investissements transfrontaliers ont eu des retombées positives pour évaluer et minimiser les risques sociaux et
directes sur la biodiversité, grâce à la mise en place de mesures de environnementaux des barrages de Kandadji, Taoussa, Soukuru
protection environnementale, sociale et de gouvernance. et Fomi ont contribué de manière directe à la protection de la
biodiversité. Les risques environnementaux et sociaux
La préparation, la réalisation et la mise en œuvre de quatre significatifs identifiés sur le site du barrage de Fomi en Guinée
projets de gestion des bassins versants du Nil oriental grâce à un ont motivé la décision de rechercher un nouveau site.
L’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a
financement du projet NCORE, et la promotion d’opportunités actualisé le schéma directeur d’aménagement et de gestion des
d’investissement catalytiques et transformateurs résilients face eaux du bassin du fleuve Sénégal, indispensable à l’aménagement
au climat ont contribué indirectement à l’action en faveur de la et à la répartition des ressources en eau de ce bassin. Ce
biodiversité en renforçant le capital naturel des services document met l’accent sur les priorités environnementales
écosystémiques et en renforçant l’intégrité des écosystèmes, de établies par la Charte des eaux du fleuve Sénégal de 2002. Cela a
la diversité et de la connectivité des espèces. Certaines activités permis d’établir des liens directs et indirects avec la biodiversité
portent plus particulièrement sur le renforcement des capacités en renforçant la coopération transfrontalière et les politiques
des pays des lacs équatoriaux du Nil concernant l’allocation des fondées sur les écosystèmes.
ressources en eau, la sécurité des barrages ainsi que
l’exploitation des réservoirs et la mise en œuvre de plans de Les différentes activités menées par CIWA dans le bassin de la
gestion des bassins versants. Volta ont eu des retombées directes et indirectes sur la
biodiversité. Le projet de mise en œuvre du plan d’action
stratégique du bassin du fleuve Volta a donné à l’ABV les moyens
Afrique de l’Ouest et Afrique centrale d’améliorer la gestion des ressources en eau transfrontalières. Les
Information mesures prioritaires et le développement institutionnel prévus par
le plan d’action ont eu des effets bénéfiques directs sur
Au niveau régional, CIWA a soutenu l’initiative sur les eaux l’environnement et les moyens de subsistance de la population.
souterraines au Sahel, qui a permis d’élargir la base des L’ABV a facilité le renforcement des capacités des institutions
nationales, ainsi que la communication et le suivi avec celles-ci, afin
connaissances sur les eaux souterraines et de renforcer les de garantir une mise en œuvre durable du plan d’action. Le Conseil
capacités de gestion dans le Sahel occidental, notamment en ce des ministres a approuvé l’élaboration d’une charte de l’eau
qui concerne les écosystèmes dépendant des eaux souterraines soutenue par CIWA afin de renforcer le cadre juridique et
(GDE). L’assistance technique a permis de réaliser une analyse institutionnel nécessaire à une gestion durable des ressources
des carences et une typologie des écosystèmes dépendant des environnementales et hydriques. L’Autorité du bassin de la Volta a
eaux souterraines au cours de l’exercice 2021 puis, durant formé plus de 200 organisations de la société civile dans six pays et
l’exercice 2022, a mis en évidence l’importance économique de accordé des dons de faible montant au titre de projets axés sur la
ces écosystèmes et déterminé la manière dont une gestion des foresterie, la biodiversité et d’autres sciences environnementales.
ressources en eaux souterraines soucieuse de ces écosystèmes
peut contribuer à un développement équitable et durable. Les Le Plan d’investissement pour la résilience climatique, approuvé
analyses des écosystèmes dépendants des eaux souterraines par les chefs d’État du bassin du fleuve Niger en novembre
couvrent à présent l’Afrique subsaharienne et sont intégrées 2015 et présenté lors de la COP21 à Paris, a permis aux États
membres de l’Autorité du bassin du Niger (ABN) de lever plus
dans un rapport phare publié par la Banque mondiale sur les de 300 millions de dollars en faveur d’investissements résilients
eaux souterraines sous le titre : « La richesse cachée des au changement climatique. Ce plan a contribué de manière
nations : l’économie des eaux souterraines à l’heure du indirecte à la préservation de la biodiversité, en renforçant
changement climatique ». notamment la collaboration transfrontalière et en intégrant
l’adaptation au changement climatique dans la planification des
Un modèle perfectionné de services écosystémiques a été mis ressources en eau douce.
au point dans le delta intérieur du Niger qui permettra de
déduire l’évolution du niveau des eaux à partir des données sur Les activités menées à plus petite échelle par l’OMVS et l’ABN ont
les débits entrants. Le bassin du lac Tchad a commencé à contribué, indirectement, à la préservation de la biodiversité en
mettre en œuvre une approche intégrée en vue de l’élaboration maintenant la mobilisation des pays membres en faveur d’une gestion
d’un programme de sécurité hydrique dans le cadre duquel les concertée des ressources en eau, tout en renforçant les capacités du
solutions fondées sur la nature jouent un rôle essentiel. Ces personnel et en organisant des activités liées aux outils d’information
deux activités contribuent de manière directe et indirecte à la et aux instruments juridiques internationaux relatifs à la gestion
préservation de la biodiversité grâce à la production et au concertée de l’eau. Enfin, le projet d’assistance technique visant à «
Améliorer la gestion des ressources en eau dans le Sahel occidental et
partage de connaissances et au renforcement de l’intégrité de central » a eu des retombées indirectes sur la biodiversité en
l’écosystème. favorisant une meilleure collaboration transfrontalière.
La Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) a amélioré la Investissements
qualité de ses données hydrologiques, de ses prévisions et de
ses outils pour promouvoir une prise de décision éclairée et Les projets d’investissement visant à restaurer les terres
une meilleure utilisation des ressources en eau du bassin. La dégradées grâce à l’agroforesterie et à l’élimination des espèces
CBLT et les pays riverains ont organisé un dialogue sur l’action aquatiques envahissantes ont contribué de manière directe à la
à mener dans le bassin du lac Tchad afin d’échanger des protection de la biodiversité en encourageant un mode
connaissances sur ses caractéristiques et sa dynamique. Le d’exploitation des ressources et des pratiques agricoles
financement accordé par CIWA a permis à l’Autorité du bassin durables.Les investissements à petite échelle dans les secteurs
de la Volta (VBA) de diffuser des produits du savoir pour de la pêche et de l’aquaculture destinés à renforcer les moyens
faciliter la prise de décision. Ces activités ont participé de subsistance et la sécurité alimentaire ont eu des retombées
indirectement aux actions menées en faveur de la biodiversité similaires. La réhabilitation de 20 000 hectares de terres irriguées
grâce à la collecte et à l’échange de données, à la fourniture dans le bassin du Sénégal a permis d’aider 60 000 agriculteurs, et
d’un appui analytique et technique et à la mise à disposition de contribuer à renforcer la sécurité alimentaire tout en
d’outils d’aide à la prise de décision. améliorant les pratiques agricoles.
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