AFRIQUE CENTRALE ET DE L’OUEST
L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale se heurtent à l’intensification des effets du changement climatique, notamment à des épisodes de sécheresse prolongés et des saisons des pluies imprévisibles qui provoquent des inondations dans le Sahel, également en proie à la fragilité, à la violence, à la défaillance des institutions et à l’instabilité politique. Dans une région caractérisée par les inégalités entre les hommes et les femmes, ces dernières pâtissent davantage de cette situation. Le programme CIWA s’est efforcé d’améliorer la gestion des ressources en eau en identifiant des investissements et des actions stratégiques et en comblant des lacunes au niveau des connaissances et des capacités. Il a également entrepris une évaluation de la sécurité de l’eau dans la région du lac Tchad, première étape de l’élaboration d’un cadre de sécurité de l’eau qui aidera la région à surmonter ces difficultés.
INITIATIVE SUR LES EAUX SOUTERRAINES AU SAHEL
- Année de démarrage : 2020
- Statut : Clôture en 2023
- Partenaire(s) clé(s) : Organisations de gestion des ressources en eau
Le lac Tchad est une ressource essentielle pour la population des pays environnants (Tchad, Cameroun, Niger et Nigéria), qui compte plus de 30 millions d’habitants. Hélas, le bassin enregistre également l’un des taux de pauvreté extrême les plus élevés au monde et est le théâtre de conflits persistants. L’initiative sur les eaux souterraines au Sahel a été lancée dans le but de traiter ces questions, et d’apporter des solutions pour éliminer les obstacles et les limites à l’utilisation des eaux souterraines pour la petite irrigation, de déterminer les capacités d’évaluation et d’exploration des eaux souterraines dans le Sahel occidental, et de faciliter la coopération régionale pour le développement des compétences spécialisées dans ce domaine. L’analyse et la typologie des écosystèmes dépendant des eaux souterraines ont permis à CIWA d’identifier les lacunes en données et les obstacles qui entravent la parité femmes-hommes, notamment en ce qui concerne l’accès aux eaux souterraines pour l’irrigation, les activités de gestion des eaux souterraines et les carrières dans le domaine de l’hydrogéologie.
CIWA a lancé une nouvelle série de notes thématiques disponibles dans la section Ressources de ce site. Resources section.
- Note n° 1 : Valoriser le potentiel des eaux souterraines pour améliorer la productivité pastorale au Sahel
- Note n° 2 : Révéler le potentiel socio-économique des écosystèmes dépendant des eaux souterraines au Sahel
- Note n° 3 : Les eaux souterraines peu profondes comme catalyseur de l’irrigation dirigée par les agriculteurs
COOPÉRATION TRANSFRONTALIÈRE AUTOUR DU LAC TCHAD
- Année de démarrage : 2013
- Statut : En cours
- Partenaire(s) clé(s) : Commission du bassin du lac Tchad (CBLT)
Le bassin du lac Tchad affiche l’un des taux de concentration de l’extrême pauvreté les plus élevés au monde et est le théâtre de conflits intenses et durables, ce qui en fait l’un des endroits les plus difficiles à gouverner. Le projet de Dialogue sur l’action à mener dans le bassin du lac Tchad a été mis en place pour faire face à cette situation et a permis d’élaborer un modèle conceptuel des eaux souterraines à l’échelle du bassin. Ce projet a été suivi par l’initiative de coopération technique sur la sécurité de l’eau transfrontalière du lac Tchad, qui a institué un processus consultatif avec les principales parties prenantes du bassin afin d’explorer les liens entre la sécurité de l’eau et les principaux défis que doit relever la région, tels que les situations de fragilité, de conflit et de violence (FCV) et le changement climatique. Le Plan de développement et d’adaptation au changement climatique du lac Tchad a également été élaboré, et a conduit à la conception d’un vaste programme d’investissement régional pour la relance et la stabilisation de la région (PROLAC), financé par l’IDA et approuvé par la Banque mondiale en 2020. Ces différentes initiatives ont contribué à approvisionner en eau une population de plus de 30 millions d’habitants vivant dans les quatre pays bordant le lac Tchad, faisant de cette ressource un élément stratégique et indispensable.
Une réunion régionale des parties prenantes devrait être organisée en 2023 dans le but de passer en revue l’évaluation sur la sécurité de l’eau et les analyses approfondies, et de formuler des recommandations sur les priorités dans le domaine de l’eau. Des ateliers plus ciblés seront organisés cette année afin de recueillir les retours du terrain et de finaliser ces outils. Cela permettra de mieux comprendre les perspectives et les priorités des pays et du bassin dans son ensemble. Les ateliers serviront également à obtenir les commentaires des parties prenantes et susciter leur adhésion de manière à recenser les principaux besoins en matière de sécurité de l’eau, à améliorer le modèle de soutien à la gestion des eaux transfrontalières et à promouvoir la réalisation de projets exécutés par les bénéficiaires.
Consultez le site web de la Commission du bassin du lac Tchad
Retour au débutAMÉLIORER LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU DANS LE SAHEL CENTRAL ET DANS LE SAHEL OCCIDENTAL
- Année de démarrage : 2019
- Statut : En cours
- Partenaire(s) clé(s) : Organisations de gestion des ressources en eau
Le bassin de la Volta, qui s’étend sur six pays d’Afrique de l’Ouest — Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo — se trouve principalement au Burkina Faso et au Ghana, qui occupent respectivement 43 % et 42 % de la superficie du bassin. La région du Sahel, dans laquelle se trouve le bassin, est malheureusement l’une des plus pauvres du monde et enregistre les plus faibles niveaux de capital humain. Cette situation, encore aggravée par le changement climatique, touche particulièrement le bassin du fleuve Niger, dont 70 % de la population souffre actuellement d’insécurité alimentaire en raison de la variabilité du climat.
La coopération technique visant à améliorer la gestion des ressources en eau dans le Sahel occidental et dans le Sahel central a été mise en place pour une durée de trois ans. Elle a pour but d’améliorer la gestion de ces ressources en identifiant des investissements et des actions stratégiques concrètes, et en comblant les importantes lacunes au niveau des connaissances et des capacités. Dans le cadre de cette coopération, la Banque mondiale a passé en revue les initiatives qu’elle a menées dans le domaine des eaux transfrontalières en Afrique de l’Ouest au cours des deux dernières décennies et a établi un diagnostic des problèmes liés aux ressources en eau au Burkina Faso. Un cadre de discussion a par ailleurs été élaboré entre le Ghana et les partenaires de développement sur les priorités d’investissement. Une revue sectorielle rapide et la formulation d’un programme intégré de sécurité hydrique et de services liés à l’eau ont également été mis au point en Côte d’Ivoire. Une analyse rapide des enjeux de la sécurité hydrique et des recommandations pour les investissements dans la sécurité régionale ont également été réalisées, et des recommandations ont été formulées pour des solutions à petite échelle et respectueuses de la nature pour le stockage de l’eau dans le Sahel occidental. Un diagnostic préliminaire des organisations de la société civile a par ailleurs été réalisé, dans le but de les impliquer de manière à renforcer la participation des groupes vulnérables et socialement exclus aux décisions concernant les ressources en eau.
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Regardez, lisez et écoutez pour en apprendre davantage sur les engagements pris par CIWA en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Ce podcast, traite de la manière dont la Banque mondiale, au travers du programme CIWA, étudie les possibilités de mettre en place un programme conjoint de maîtrise sur les eaux souterraines au Sahel. Nous nous entretenons, à cette fin, avec Mme Seynabou Cisse Faye, qui travaille à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar en tant que professeure associée.
L’initiative sur les eaux souterraines au Sahel, financée par CIWA, est un programme d’assistance technique qui vise à renforcer les connaissances sur les eaux souterraines et la capacité de gestion dans la région du Sahel occidental en se concentrant sur trois objectifs. Lire le dernier blog consacré à cette initiative.
Différents facteurs ont amené la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) à demander au programme de Coopération pour les eaux internationales en Afrique (CIWA) de l’aider à générer, partager et gérer des connaissances. Lire notre dernier blog pour comprendre comment la sécurité de l’eau peut permettre de sortir du piège des conflits et des risques climatiques dans le bassin.
Au Sahel plus que partout ailleurs, parce que les eaux de surface y sont rares, les eaux souterraines sont l’indispensable carburant d’une prospérité partagée. Lire la nouvelle série de notes thématiques consacrée aux résultats de l’Initiative sur les eaux souterraines au Sahel.