Afrique australe
Les populations de nombreuses régions d'Afrique australe sont confrontées à des sécheresses de plus en plus longues et récurrentes. La résilience face à la sécheresse dépend fortement de l'accès aux eaux souterraines et de la mise en valeur et de la gestion appropriées de cette ressource. Les opérations menées par CIWA dans la région portent essentiellement sur le renforcement des capacités d'exploitation et de gestion des eaux souterraines transfrontalières et contribuent à l'élaboration d'un nouveau cadre de gestion des risques de sécheresse.
GESTION DURABLE DES EAUX SOUTERRAINES DANS LES ÉTATS MEMBRES DE LA SADC
- Année de démarrage : 2014
- Statut : En cours
- Partenaire(s) clé(s) : Institut de gestion des eaux souterraines de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC-GMI), Commission Orange-Senqu (ORASECOM), Commission du fleuve Limpopo (LIMCOM), Commission du fleuve Cuvelia (CUVECOM), Commission du cours d'eau du Zambèze (ZAMCOM) et Commission du fleuve Okavango (OKACOM).
Les 16 États membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) sont extrêmement vulnérables au changement climatique, notamment aux épisodes de sécheresse répétés et prolongés qui compromettent la sécurité alimentaire, la production d'énergie et l'accès à l'eau et aux services écologiques. Le manque d'infrastructures résilientes face au climat et d'assurance climatique dans la plupart des pays d'Afrique australe pourrait accentuer ces risques.
La contribution essentielle des eaux souterraines au développement et à la résilience impose une exploitation plus durable des eaux de surface et des eaux souterraines dans la région, qui compte 30 aquifères transfrontaliers et 15 bassins fluviaux.
Le projet de gestion durable des eaux souterraines dans les États membres de la SADC, qui s'est achevé en 2021, a permis d'atténuer les effets du changement climatique, de la pollution et de la demande croissante en eau en renforçant la capacité institutionnelle et technique de mise en œuvre des réformes nationales et en facilitant la coopération sur les aquifères partagés. Les 13 projets financés par des dons subsidiaires ont contribué de manière déterminante aux changements intervenus dans la gestion des eaux souterraines, ce qui a permis d'améliorer les conditions socio-économiques, l'accès à l'eau et la distribution équitable des ressources en eau souterraine. Le projet a par ailleurs permis de renforcer les politiques régionales de gestion des ressources en eau en établissant des analyses et des plans d'action au niveau de la région et à celui des 16 États de la SADC.
Un projet sur les eaux souterraines dans la région de l'Afrique australe facilite la gestion des retombées sur la sécurité hydrique et alimentaire et renforce les moyens de subsistance.
CIWA a annoncé en juin 2022 l'approbation du projet de phase deux de l'Institut des eaux souterraines de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC-GMI). SADC-GMI, un centre d'excellence régional de l'Institut de gestion des eaux souterraines de la Communauté de développement de l'Afrique australe en matière de gestion durable des eaux souterraines, dirige la fonction essentielle de promotion et de mise en œuvre de projets de gestion des eaux souterraines aux niveaux national et transfrontalier. L'équipe de projet a terminé le projet de la phase un en juin. Les réalisations notables comprennent la réactivation du portail d'information sur les eaux souterraines de SADC (en élargissant sa connexion avec 20 bases de données régionales) et l'amélioration de la page Afrique de l'Ouest des archives de la littérature grise du GMI. La première phase comprenait également des activités régionales visant à promouvoir la gestion des aquifères transfrontaliers, 13 projets pilotes de sous-subventions dans les États membres de la SADC et un programme de stages pour 65 jeunes professionnels (dont 22 femmes).
Ce projet de 9 millions de dollars, financé par CIWA, s'appuie sur la première phase très dynamique du projet et a pour objectif de donner à la SADC-GMI des orientations stratégiques sur la manière de gérer les effets du changement climatique sur l'eau et la sécurité alimentaire, de renforcer les moyens de subsistance et de s'adapter au changement climatique. Cette approche cadre également avec les politiques et stratégies régionales de la SADC, selon lesquelles les eaux souterraines jouent un rôle déterminant pour renforcer la résilience des moyens de subsistance. Elle tient également compte de l'attention croissante portée à l'utilisation et à la gestion conjointes des ressources en eaux de surface et en eaux souterraines. Un financement complémentaire de 5 millions de dollars du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), en préparation, viendra appuyer ce projet.
Retour au débutInitiative de résilience à la sécheresse d'Afrique australe
- Année de démarrage : 2020
- Statut : Clôture en 2023
- Partenaire(s) clé(s) : Institutions de la SADC, organisations de bassin et États membres de la SADC.
L'utilisation et la pollution de l'eau liées à la croissance démographique pèsent sur le système fluvial, et les sécheresses accentuent les pressions sur les ressources en eau en Afrique australe. Les pays riverains dépendent de l'hydroélectricité produite par le fleuve Zambèze, mais la forte variabilité climatique exerce une pression importante sur cette production et le changement climatique entrainera une augmentation de l'évapotranspiration liée à la montée de la température de l'air.
Cette initiative de coopération technique, qui entre dans sa deuxième année, couvre tous les secteurs afin de jeter les bases d'une meilleure résilience des pays d'Afrique australe face aux multiples effets de la sécheresse. Elle vise principalement à instaurer les outils et le dialogue qui renforceront les partenariats et les capacités dans toute la région, et à orienter les futurs investissements nationaux et régionaux concernant les activités de renforcement de la résilience face à la sécheresse.
L'initiative pour la résilience de l'Afrique australe face à la sécheresse (SADRI) s'attaque aux risques de sécheresse transfrontaliers, encourage la gestion concertée des ressources naturelles partagées et met au point un plan intégré de gestion des risques de sécheresse qui tient compte des liens existants entre l'eau, l'énergie, l'alimentation et l'environnement. Elle propose une assistance technique et des analyses dans trois domaines - les villes, les systèmes énergétiques, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire - et comble les lacunes en matière de connaissances, donne des conseils sur les stratégies et les approches de gestion des risques de sécheresse transfrontaliers et facilite les investissements potentiels :
SADRI a établi des profils de résilience face à la sécheresse qui donnent un aperçu de la situation de chaque pays face à la sécheresse, telle qu'évaluée dans le cadre de l'approche proposée par SADRI, qui repose sur le cadre de gestion intégrée du risque de sécheresse : 1) systèmes de surveillance et d'alerte précoce ; 2) évaluation de la vulnérabilité et de son incidence ; et 3) atténuation, préparation et réponse. Ces profils doivent servir de référence et permettre de déterminer, dans le cadre de débats, où et comment passer d'une gestion réactive à une gestion proactive de la sécheresse.
Profils de résilience à la sécheresse de SADRI : Angola, Botswana, Les Comores, RDC, Eswatini, Lesotho, Madagascar,
Malawi, Île Maurice, Mozambique, Namibie, Les Seychelles, Afrique Australe, Tanzanie, Zambie et de Zimbabwe.
DÉCOUVREZ NOS PUBLICATIONS
Regardez, lisez et écoutez pour en apprendre davantage sur les engagements pris par CIWA en Afrique australe.
Nathan Engle partage son expérience de travail dans le domaine du changement climatique, en particulier dans l'une des manifestations les plus subtiles, les moins bien comprises et les plus meurtrières du changement climatique : les sécheresses. Blog : Mettre en avant la gestion intégrée des risques de sécheresse en Afrique australe.
Reginalda Joseph, hydrogéologue au ministère de l'Agriculture, de l'Eau et de la Réforme foncière en Namibie, raconte son parcours en tant que femme dans le secteur de l'eau et explique comment les femmes peuvent surmonter les obstacles. Écoutez ce premier podcast produit par CIWA.
La carte géographique avec tous les profils de sécheresse SADRI disponibles : Angola, Botswana Les Comores, RDC, Eswatini, Lesotho, Madagascar,
Malawi, Île Maurice, Mozambique, Namibie, Les Seychelles, Afrique du Sud, Tanzanie, Zambie & Zimbabwe. Cliquez pour voir la carte.
Le Mozambique souffre des conséquences du changement climatique et notamment d'épisodes de sécheresse intense. CIWA et la FEM soutiennent les efforts déployés par l'Institut de gestion des eaux souterraines de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC-GMI) pour assurer un approvisionnement en eau durable dans la région. Regardez.